Liées aux inventions qui permettent ces voyages, les grandes découvertes, durant la Renaissance, ont donné la possibilité à l’Europe d’étendre les limites de son empire, « outre mers ». En effet, les marins du Moyen Âge ne s’éloignent guère des côtes, faute de bonnes cartes et de navires adaptés. Au XIIIe siècle, ils disposent : non seulement, de la boussole inventée par les Chinois au Xe siècle, mais aussi, de navires adaptés aux voyages de découverte, inventés par les navigateurs portugais, la caravelle, la caraque et l’astrolabe, instrument astronomique, dont les navigateurs peuvent se guider grâce à la position du soleil et des étoiles.
D’ailleurs, ce sont ces mêmes navigateurs qui sont les premiers à explorer l’Atlantique au XVe siècle, en descendant vers les côtes africaines (les routes terrestres vers l’Orient qui ont été empruntées par Marco Polo au XIIIe siècle sont devenues très incertaines depuis la prise de Constantinople par les Turcs en 1453).
La première idée est de contourner l’Afrique pour parvenir en Inde et en Chine, puis, viendra celle de Christophe Colomb, plus audacieuse, qui consiste à prendre la voie maritime par l’ouest. Ainsi, en 1492, ce navigateur génois convainc la reine de Castille de financer son projet d’atteindre les Indes par l’ouest, estimant que le plus court chemin entre l’Espagne et l’Asie passe par l’Atlantique. Le départ des Canaries a lieu le 31 août 1492 : les trois caravelles de l’expédition atteignent les Bahamas le 11 octobre puis Cuba les jours suivants.
Trois autres voyages transatlantiques vont permettre à Colomb de cartographier les Grandes et Petites Antilles mais surtout de mettre en place le processus de colonisation, fatal pour les Amérindiens. Néanmoins, ce dernier n’a jamais voulu admettre la découverte d’un nouveau continent : jusqu’à sa mort, en 1506, il affirmera qu’il a posé le pied sur une avancée territoriale de l’Asie.
Toutefois, les contemporains de l’époque savaient que Christophe Colomb avait touché un « Nouveau monde ». Mais, on retiendra le nom d’un autre navigateur Amerigo Vespucci, ayant touché avec l’expédition dirigée par Alonso de Ojeda, un ancien lieutenant de Colomb en mai 1499, la côte sud-américaine non loin du delta de l’Orénoque, dans l’actuel Venezuela. Du coup, le nom « America » apparaît, pour la première fois, en 1507, sur une carte du monde imprimée à Saint-Dié dans les Vosges : le géographe Waldseemüller baptise le « Nouveau Monde » en hommage au navigateur ayant eu conscience d’avoir touché un nouveau continent.
Par Melody Moutamalle de Limièkilti
Source de l’image :https://www.grandpalais.fr/fr/article/inventions-et-decouvertes