Le Lamentin tirant sa toponymie vraisemblablement de l’animal qui peuplait les cours d’eau martiniquais, jadis, à savoir, le Lamantin jouit d’une situation privilégiée car elle s’étend du centre de la Martinique. Effectivement, ce territoire urbain se situe au point de jonction entre le nord et le sud de l’île, dans une vaste plaine traversée par de nombreux cours d’eau.
Il faut savoir que cette commune est l’une des paroisses à voir le jour dans le premier siècle de la colonisation. En effet, rester longtemps en friche, le Lamentin est érigé en paroisse en 1687, avec la construction de sa chapelle par les colons français, arrivés en 1635. Celle-ci était installée sur la rive gauche de la rivière Lézarde. Mais, cette rivière étant très capricieuse (et cela n’a pas changé aujourd’hui) ; les habitants ont décidé de se déplacer et de s’installer près de la rivière le Longvilliers, plus calme.
C’est donc sur les bords de cette rivière que naît le Lamentin, cours d’eau qui est très importante aux yeux des Lamentinois actuels. C’est d’ailleurs sur cette rivière que la chapelle fut transportée pour la déplacer sur les rives de cette dernière.
Très vite, le Lamentin devient l’un des quartiers les plus productifs de la Martinique avec sa place, le Calebassier, qui est son centre névralgique. Effectivement, cette place est un véritable centre commercial à ciel ouvert avec sa rivière qui représente une route maritime cruciale dans l’approvisionnement des commerçants, installés sur la place du Calebassier. D’ailleurs, elle était très souvent assimilée à la place Bertin de Saint-Pierre car elle était très fréquentée par la population martiniquaise qui descendait pour y faire ses courses.
L’année 1837 marque un tournant dans l’histoire du quartier lamentinois qui devient une commune par l’ordonnance du mois de juin de la même année. Progressivement, la commune du Lamentin prend de l’ampleur jusqu’à qu’elle devienne un centre ouvrier dans les années 1900.
Même après le « Tan Wobè » (1940-1945), le Lamentin reste une des communes dynamiques de l’île avec son économie en pleine expansion. Celle-ci est accentuée par l’implantation du premier aérodrome de Martinique en 1950 et de d’autres activités industrielles et commerciales.
Par Melody Moutamalle de Limièkilti
Sources de l’image : Carte postale ancienne sur la place du Calebassier, https://www.geneanet.org/cartes-postales/view/4850925#5993
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