Née au Morne-Vert le 12 avril 1912, elle est la septième d’une fratrie de 10 enfants cinq filles et cinq garçons. Son père Charles Vincent Le Maistre est distillateur, il est propriétaire de la distillerie Le Maistre à l’habitation La Vigie au Morne-Vert. Sa mère, née Marie Ambroisine Véronique Polonet, a la charge de cette nombreuse famille. Luce est issue d’une famille de propriétaire foncier et distillateur, des « notables » de la commune du Carbet.
Titulaire du brevet élémentaire en 1928, elle se présente aux épreuves du brevet supérieur qu’elle obtient en 1932. Ce diplôme lui ouvre les portes de « l’Instruction publique ».
Elle passe avec succès son Certificat d’Aptitude Pédagogique (CAP) en 1934. Cette même année, elle est nommée à l’école de garçons du Morne-Vert, poste qu’elle a occupé jusqu’à sa retraite.
Le 10 février 1949 marque un tournant dans sa vie professionnelle car le Morne-Vert est alors érigé en commune, rattaché au Carbet jusqu’à cette année. Des élections municipales sont donc prévues pour élire le maire et le conseil municipal qui vont administrer la nouvelle commune. Sur les 1511 habitants, 813 sont inscrits sur les listes électorales.
Les 641 suffrages exprimés se répartissent comme suit : 343 voix à Mademoiselle Le Maistre et 298 voix à Monsieur Morin. La liste Le Maistre est déclarée élue à 343 voix sous 641 suffrages exprimés.
Elle reste maire du Morne Vert de 1949 à 1951 et est la première femme élue maire en Martinique et la seconde sur le plan national.
Par Melody Moutamalle de Limièkilti
Source de l’image : https://unionfemmesmartinique.com/2020/03/05/luce-le-maistre-premiere-femme-maire-de-martinique/